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L’industrie de la recherche clinique

   Un essai clinique sur les nouveaux médicaments et dispositifs médicaux est une observation des effets indésirables et de l’efficacité d’un nouveau traitement non-approuvé. Les patients sont  périodiquement suivis par les médecins dans les cliniques participantes pour arrêter immédiatement leur participation en cas d’effets indésirables non-acceptables.

 

   C’est un domaine très réglementé, qui exige beaucoup de personnel pour protéger les participants des abus et garantir la qualité des données.

 Emplois dans l’industrie des essais cliniques

    Il y en a plein d’emplois, qui d’habitude sont rarement affichés pour plusieurs raisons, discutées plus bas. Les principaux emplois dans cette industrie sont :

Coordinateur de recherche clinique (CRC) ou Technicien(ne) en recherche clinique (TEC), qui assistent les médecins dans les cliniques dans la conduite de l’étude. C’est le seul emploi dans les hôpitaux, qui ne demande pas une licence de pratiquer. Poste d’entrée.

Assistant(e) de démarrage d’étude (Study Start Up Assistant) dans les compagnies pharmaceutiques qui s’occupe de la logistique et de l’organisation des études. Poste d’entrée qui ouvre les portes vers tous les autres postes chez le promoteur.

Attaché(e) de recherche clinique (ARC) ou Clinical Research Associate (CRA) dans les laboratoires pharmaceutiques, qui sont des auditeurs, dont la tâche est de vérifier régulièrement si les médecins appliquent correctement la loi et le protocole approuvé, et si les données sont correctes et pas manipulées.

Associé(e) de l’Innocuité des médicaments (Drug Safety Associate) ou de Pharmacovigilance qui étudient les effets indésirables rares et extrêmement rares et proposent des actions correctives et préventives.

Agent(e) de liaison en sciences médicales (LSM) ou Medical Science Liaison (MSL) qui informent les leaders de la pensée scientifique sur les derniers développements dans le domaine thérapeutique

Avantages des emplois dans la recherche clinique

    L’industrie des essais cliniques est un domaine peu connu, mais très prometteur pour les gens avec diplômes universitaires de n’importe quel domaine, surtout ceux formés dans les sciences de la vie et de la santé, pour 3 raisons principales :

1. Les salaires dans l’industrie pharmaceutique sont élevés ou très élevés (le salaire moyen dans la recherche clinique est autour de $60.000 par année),

2. Pas besoin de licence pour pratiquer, ni d’un diplôme reconnu (personne n’y fait des actes médicaux car les compagnies ne voient pas des patients, mais seulement les données qui viennent de leurs médecins)

3. Avancement rapide, pratiquement chaque année, à cause de la grande pénurie de cadres avec expérience. (Ceci provient du fait que la loi demande pas seulement une formation sur la réglementation des essais cliniques, mais aussi d’expérience pratique, ce qui crée un cercle vicieux type Catch 22. La pénurie de cadres qui ont de l’expérience en recherche clinique pour Québec est autour de 32% (un sur trois!).

Les obstacles pour entrer dans ce domaine :

1. Manque d’expérience pratique du Canada (L’expérience d’autres pays n’est pas acceptée par les employeurs qui ne savent pas quelle exactement est la réglementation là-bas. Ils ne veulent pas prendre des risques qui peuvent leur couter des millions en cas de poursuite judiciaire).

   Les formations sans stage sont inutiles, car l’employeur n’a même pas le droit d’embaucher quelqu’un sans expérience. Et les stages sont rares, voir inexistants, car dans un essai clinique tout est hautement confidentiel. Si un stagiaire n’a pas été embauché, le risque de raconter tous les secrets de la compagnie quand il va dans une autre compagnie est trop grand. Il a obtenu de l’expérience pratique et sera éligible dans d’autres compagnies, où il peut tout raconter pour se donner de valeur.

2. Manque de réseau de contacts professionnels qui peuvent vous informer des emplois “cachés”, qui ne sont jamais annoncés (d’habitude par manque de temps).

    Ceci est particulier pour les essais cliniques et demande plus d’explications. Avec une pénurie à la hauteur de 1 sur 3, les gens qui travaillent déjà dans le domaine sont tout le temps courtisés par les  recruteurs, qui leur offrent un meilleur salaire. Démissionner ne demande qu’un pré-avis de seulement 2 semaines. Donc, la compagnie doit trouver un remplaçant encore la 1-ère semaine, pour que l’ancien puisse transmettre les dossiers pendant la 2e semaine, former le nouveau, et le présenter aux clients.

    Pas question de poster l’emploi en Internet, on va recevoir 500 CVs et on n’a qu’une semaine. Les compagnies préfèrent de promouvoir à l’interne quelqu’un, qui a été déjà formé sur leur Modes Opératoires Normalisés (MON) de la compagnie. Ce qui explique l’avancement si rapide dans ce domaine.

3. La surqualification est un obstacle majeur en Amérique du Nord. Les RH se disent “Parfait, mais pas pour ce poste qu’on a maintenant. Il serait idéal pour le poste de superviseur, manager, directeur, mais ces postes ne sont pas libres” et le CV s’en va à la poubelle.

     Pour cette raison, l’adaptation du CV pour chaque poste spécifique est obligatoire. Or, ceci bute sur le fait que la description du poste est incorrecte. Elle a été faite dans le passé par un spécialiste. Il y a mis tout ce qui pourrait être exigé un jour pour ce genre de postes. Pourtant, elle ne décrit pas ce que faisait la personne qui est partie. Donc, de nouveau il y a besoin d’un réseau, un contact interne, qui peut vous dire de quoi parler et quoi ne pas discuter, car pas demandé dans le moment donné.

Formations et stages en recherche clinique

    Les universités au Québec offrent des cours en développement du médicament qui peuvent avoir une option en recherche clinique. Or, le prix est élevé (McGill $5000, UdM $3200, la durée est longue (18 mois), et d’habitude ils n’offrent pas suffisamment de stages pour tous les étudiants. Les universités délivrent un certificat de formation, mais ce n’est pas leur mission d’aider les finissants à obtenir un emploi.

    Il y a beaucoup de collèges et formations privés, qui aussi n’offrent pas de stages, ni de préparation aux entrevues. Il est essentiel de trouver des programmes d’insertion en emploi qui vont aider de résoudre tous les obstacles. S’informer auprès des gens qui travaillent dans le domaine est la meilleure approche. Le programme PATH (Placement Assistance Till Hired) procure tous les outils pour obtenir un premier emploi.